Por H.V.M.D.
« Moi qui ai presque un demi-siècle d'études dans ces sujets, qui ai les plus hauts degrés de la Maçonnerie (3 ~ 33 ~ 97), qui ai appartenu à la section ésotérique de la Société Théosophique, qui suis membre de plus de 20 sociétés secrètes, comme l'O.T.O. et l'A.A. dans lesquelles j'ai le dernier degré, qui suis évêque de l'Église Gnostique, consacré comme Ordinal Primitif et Anglican, qui comme commandeur de la Fraternité Rose-Croix ai une connexion avec la Fraternité Blanche, l'hiérarchie de l'invisible, qui ai appartenu à la vieille garde de Papous et d'Eliphas Lévi, qui ai eu contact personnel avec les principaux occultistes du monde, je déclare que pour moi: dans la vocalisation, dans l'utilisation des mantram et de la prière, par le moyen de l’éveil des sécrétions sexuelles, il réside l’unique chemin pour atteindre le but et tout le reste qui ne soit pas par ce moyen, c’est perdre pitoyablement le temps! » (« Logos, Mantram, Magie » Arnold Krumm Heller)
« Quand les hommes célèbres ont écrit de grandes œuvres, quelqu'un se charge d'écrire leur Biographie, mais en général comme hommage à leur mémoire. Moi qui ne suis pas célèbre, je n'espère pas avoir la même chance, puisque je sais qu'avant ou après être mort, peu ou pas du tout, on s’occupera de moi.
Mais je voudrais voir écrite ma Biographie d'occultiste. Étant donné ma peu d'importance, personne ne voudra l'écrire, alors j'ai résolu la faire moi-même; cela a au moins l'avantage qu’elle sera exacte, puisque je la connais mieux que personne.
Mais ne me croyez pas prétentieux: mon autobiographie comme occultiste a le but d’indiquer le chemin que j'ai suivi depuis mes premières études jusqu'à date, pour détromper ceux qui croient que pour s'initier il est nécessaire d’entreprendre un voyage en Inde, se tenir au célibat et manger des herbes et des racines.
Je suis marié, je n'ai jamais vu l'Inde et je mange tout; malgré cela, je crois pouvoir atteindre le but que tout occultiste se propose: dominer les lois de la nature pour être utile à ses prochains.
Élevé aux soins auprès d'une mère exemplaire qui a tout sacrifié par mon éducation, je suis devenu homme en n'ayant jamais pris le travail de penser par moi-même; en philosophie et en religion, j’étais comme le 99% de mes prochains, vivant le jour au jour, laissant aux prêtres et aux plus âgés le soin de ces soucis.
Suivant la routine, je croyais qu'être bon signifiait remplir les commandements de l'église, je priais toutes les nuits et comme prix à mes vertus, j’attendais la récompense au ciel. Mon idée au sujet de Dieu c’était celle qui se formait la plupart des catholiques, que Dieu n’est qu’un grand commerçant, qu’au lieu de donner des marchandises pour de l’argent, il donne des cieux en échange des messes, des prières et des confessions, il enlève des purgatoires, il protège dans le commerce, il donne des maris, etc.
L’idée d'être bon et d'éviter le mal, non par la peur de l'enfer ou de la cupidité au ciel, mais par l'amour du bien, m'était jusqu'alors inconnue.
Ma vieille mère est restée en Allemagne après m'avoir donné le dernier baiser, et moi, je me suis dirigé à cette terre que j’appelle aujourd'hui ma deuxième patrie: Le Mexique.
Ma famille avait émigré en 1823 au Mexique, en étant mon arrière grand-père minier. Il est très intéressant de lire: « Briefe aus Mexico » où il existe le récit de ces colons allemands. Nous nous étions toujours considérés Mexicains, c’est pourquoi en arrivant ici enfant, je me trouvais chez moi, mais j’avais les désirs de connaître toute l'Amérique Latine.
Ma première résidence a été la République du Chili, l'un des pays les plus avancés et beaux de l'Amérique du Sud.
Étudiant, j’avais lu les romans de quelques auteurs d'importance, je savais par cœur le Faust en grande partie, et pour varier, j’avais pris une œuvre de Charles du Prel, mais ses idées n’avaient pas laissé de trace dans mon âme; je les lisais pour me distraire ou pour varier la lecture, c’est tout.
Un an après avoir abandonné l'Allemagne, j'ai reçu la subite nouvelle de la mort de ma mère sainte. Ce coup-là m'a abasourdi: Comment après l'avoir vue faire tant de sacrifices pour moi et dans les moments dans lesquels je pouvais récompenser peu ses ardeurs, on m’arrachait cet être-là ?
Alors, il s'est éveillé dans mon âme une idée complètement nouvelle qui m’a fait comprendre que nous les enfants, ne savons jamais apprécier les sacrifices des parents pour cultiver un avenir qui nous intéresse seulement à nous, et que nous ne payons pas dûment pendant une vie leurs efforts.
Nous ne remplissons pas du tout les devoirs de famille, ni ceux de l'humanité, parce qu'une nuit d'éveil et d'angoisse infinie, quand elle nous veillait à côté du berceau; une nuit d'insomnie et d'angoisse qu'elle passe pendant les dangers de l'enfance, cette personnification du vrai amour unique dévoué, ne se paie pas avec toute une existence de soins, de l'amour et du respect vers ceux qui nous ont donné l'être.
Cette personnification du véritable et unique amour altruiste, n’est pas payé de toute une existence de soins, d’amour et du respect vers ceux qui nous ont légué l’Être.
Moi, je reniais, maudissais ma chance... Il m’a coûté une maladie physique l’idée qu’en rentrant dans ma patrie, je trouverais uniquement un petit morceau de terre qui couvrait ce corps saint-là.
En passant devant la vitrine d’une librairie, j'ai vu un livre d'Allan Kardec. Je suis donc entré l'acheter, je me suis enfermé et j'ai commencé à le lire; c'était la planche du salut que j'avais trouvé dans l'océan de mes souffrances pour m'y accrocher. Cette philosophie-là ne m'était pas nouvelle, je l'avais lue quand j’étais étudiant, mais c’est seulement jusqu'alors que je l’ai sentie dans moi-même. Je suis devenu un spiritiste sincère; même plus, un fanatique quant à la beauté de ses doctrines. Cette philosophie me consolait, elle m'a dressé l'âme; cependant, depuis le premier moment j’ai eu horreur de la pratique; je n’ai jamais atteint cet être que j’avais tant aimé, puisque l'intuition, la raison, me disaient que cette sainte devait se trouver dans des régions supérieures encore plus pure, et que j’avais tort de l'attirer à cette misérable terre et la communiquer, l'obligeant à faire des manifestations inférieures comme faire bouger les pattes d'une table dans les cercles spiritistes.
La logique de la doctrine spiritiste m'a transformé en un spiritiste convaincu et, comme la mort de ma mère m'avait insinué dans ces idées, je l'avais immortalisée en moi; quand j’évoquais ses souvenirs, ses conseils, je la sentais vibrer dans moi même; voilà la vraie communication spirituelle.
Encouragé à propager la philosophie qui m'avait consolé, j'ai fondé avec quelques amis, une revue que nous avons nommé « Le Reflet Astral ». Quand l'une de ses parutions a été exposée dans les librairies, il s'est présenté un monsieur de Barcelone qui m'a félicité pour propager ces idées dans un pays où le phénomène religieux exerçait encore son influence. Il a dit qu’il m’offrirait quelques œuvres que deux mois plus tard j'ai reçu par la poste: « Après la mort » de León Denis et « La Doctrine Secrète » de Blavatsky.
Non seulement mes sentiments et mon cœur s'intéressaient à ces sujets mais les arguments scientifiques si solides que Blavatsky employait, ont fait qu'ils prennent partie dans ma tête. Le spiritisme avait été en moi comme dans presque tous ses adeptes: une question d’impressionnisme.
J'ai vu qu'elle avait une belle philosophie, des arguments solides, des aspects scientifiques dont l'étude j'ai vu plus tard, plus facile sous la lumière de l'occultisme.
La pratique de la médiumnité est non seulement ridicule mais profondément immorale. Ici au Mexique, on utilise comme esprit familier, dans la majorité des centres, le digne d'honneur de la patrie, Mr. Benito Juarez, et il fait de la peine voir que cette grande lumière qui a savamment dirigé les destins de ce pays, soit chargé de chercher des objets perdus dans les séances spiritistes.
Heureusement l'esprit de Juarez existe seulement dans l'imagination des esprits ignorants que, dépourvus des connaissances des lois qui régissent les phénomènes psychiques peuvent, dans la plupart de cas, mettre en relief leur irréflexion, puisqu'ils ne savent pas évoquer comme on doit.
Moi et avec moi des milliers d’initiés dans l'occultisme, on ne nie pas la réalité et la possibilité de tous les phénomènes qui annonce le spiritisme; dans ma première conférence vous verrez mes opinions à ce sujet. La différence qui existe entre les spiritistes et les occultistes, consiste en ce que les premiers se servent des moyens ou d'instruments pour se mettre en contact avec le plan ICGLISAWastral (des esprits), et nous les occultistes sommes tous comme des médiums mais non passifs, inconscients ni manipulés par des guides, mais actifs, et conscients qu'au lieu d'essayer d'attirer les êtres (sauf dans des cas spéciaux) nous nous déplaçons consciemment où ils se trouvent.
L'œuvre de Blavatsky m'a conduit à suspendre les publications de la revue. En ce temps-là les phénomènes du comte de Sarak avaient inquiété l'opinion publique et ils se formaient trois partis.
Les premiers attribuaient les démonstrations de Sarak à une pure supercherie; les deuxièmes voyaient chez monsieur le compte un grand initié, et les derniers, bien qu'ils acceptaient quelques phénomènes de Mr. Sarak, ils étaient à l'abri de toute fraude, dans d’autres cas, il s'était comporté comme un prestidigitateur de cirque. Je me disais en contemplant telle divergence d'opinions que pour juger ces faits il était nécessaire d’étudier pour connaître à fond le sujet.
Avec quelques amis nous avons demandé des œuvres sur occultisme. Cela a été une vraie indigestion d'Encause Papous, d'Eliphas Lévi, Stanislav de Guaita, Kiesewetter, Claudio de San Martín et d’autres. Ces auteurs étaient, et ils continuent de l’être actuellement, les meilleurs dans la matière, et l’auteur qui surprend dans ses œuvres avec la clé des secrets qu'ils enferment, ce sera un Rose-Croix comme Nostradamus, Paracelse, etc. Mais je crois qu'il n'y aura pas un seul qui vous arrache et qu’il ne vous arrive comme il m’est arrivé: plus on en lit, plus grande elle est la confusion dans laquelle on s'y emmêle.
Les vies de San Martin et de Martinez de Pasqualis m'avaient soucié, même plus, quand j'ai su que le célèbre abbé catholique Lévi, l'auteur de « Dogme et Rituel de Haute Magie » avait été Martiniste.
J'ai résolument écrit au Docteur Encause pour savoir quelque chose sur cet ordre secret ; celui-ci dans sa réponse m'a recommandé le Docteur Girgois, de Buenos Aires; après avoir rempli les formalités, il m'a initié et indiqué, le cas échéant si j’avais besoin d'un conseil, de m'adresser à monsieur A. C. (un inconnu pour moi).
Don Arturo, que c’est le nom de monsieur C., était de nationalité anglaise, il avait été chef de commerce de haute importance. Il était connu grâce à sa rectitude et extrême honnêteté, et comme possesseur d’une grande richesse, il occupait dans des compagnies minières, bancaires, etc., des postes comme président, vice-président, ou directeur, enfin un renommé commerçant, mais il me semblait que comme occultiste il était aussi mandarin chinois que moi.
Je suis resté fixé là, en le regardant la bouche ouverte. Reconnaissant mon inquiétude et comme je m’étais dirigé chez lui avec la presque certitude que ce monsieur-là me donnerait l’adresse d’un de ses anonymes, un habitant d’un quartier écarté, réfugié dans une hutte humble d’ermite, enveloppé d’une longue tunique se caressant une barbe blanche et vénérable.
Après avoir répondu à mon interrogatoire et qu'il était la personne que je cherchais, j'ai éprouvé des désirs de partir déçu, puisque monsieur C. ne réunissait pas le type de mes illusions; mais je n'ai pas pu réaliser ma tentative puisque le bon monsieur en laissant de côté ses livres de commerce m'a fait passer au salon. « Mais, qu'est-ce que je dis à cet homme? », me disais-je; et comme première providence j’ai continué de le regarder la bouche ouverte. Connaissant mon trouble et comme s’il lisait mes pensées, il m'a sorti du mutisme : « Vous cherchez un homme qui appartient à l'ordre des Martinistes et vos désirs ce sont d'apprendre la philosophie et les secrets de l'Inconnu ». « Oui monsieur, exactement monsieur ».
Ce "oui monsieur, exactement monsieur" je le lui ai machinalement répété plusieurs fois, puisque dans mon intérieur je ne voulais pas encore abandonner l'idée de l’Initié, du Maître à la longue tunique et barbe blanche, puisqu'un homme aux moustaches à la Kaiser ne me disait rien comme l’initié du Martinisme (branche de la Rose-Croix, possesseurs du secret de la pierre philosophale qui transmuent le plomb en or), occupé à cotiser des actions de bourse; cela m'était le même à voir un archevêque distribuer des programmes des corridas de taureaux.
Peu à peu je m’y suis repris, grâce à la manière de s'exprimer de Mr. C., il m'a fait faire confiance et sans le sentir, nous avons entamé une conversation sur les sciences transcendantes. Mon étonnement grandissait par des moments lorsque je découvrais chez Mr. C. un maître des connaissances très profondes.
En moins d'une demi-heure, il m’avait déjà expliqué beaucoup dont avant je ne m'étais pas rendu compte. J'ai senti les désirs de lui embrasser la main en prenant congé et dans la rue je répétais: « l'habit ne fait pas le moine » (il ne faut pas se prendre par les apparences). Comme il m'avait galamment offerte sa maison, quelques nuits après, j’y suis allé le voir. Dans son salon, j'ai rencontré réunis quelques connaissances qui ne m'avaient jamais parlé de lui.
La conversation versait sur les Mahatmas, de grands Maîtres qui vivaient sur le sommet de l’Himalaya, mais qui en se détachant de leur corps matériel ils apparaissaient en forme vaporeuse à l’appel de l'adepte initié.
Après que quelques-uns avaient nié le fait, d’autres l'avaient ridiculisé, et le reste donnait pour probable ou possible l'existence de ces êtres; le Maître, puisque nous appelions ainsi monsieur C., saisit une épée, trace au milieu de la pièce le Pentacle de Salomon, (dont il se sert Goethe au Faust), il prononce une formule incompréhensible pour nous et il nous prie de former une chaîne en nous prenant des mains.
Malgré la peur inusitée, je me sentais heureux après avoir palpé pour la première fois une matérialisation parfaite de joie. J’avais fait partie des faibles qui croient sans savoir; j’étais déjà fort, je croyais en sachant...
Je n'ai pas d'autorisation du Maître pour écrire tout ce que nous avons vu cette nuit-là et les innombrables nuits de beaucoup d'années suivantes. Par ce moyen il apportait des objets dès une grande distance qui tombaient dans la pièce sans connaître leur provenance. Les apparitions qui pouvaient être objet d'hypnotisme ou de suggestion collective, ont été d’innombrables fois photographiées en suggestionnant la plaque photographique, mon lecteur incrédule.
L'une des nuits, on parlait entre les assistants à la réunion, si tous les hommes avaient un corps double ou astral, ou bien si c’était seulement prédominance de quelques himalayenses.
Le Maître prend l'épée et sans plus de cérémonies auxquelles nous étions habitués, il évoque et il nous amène dans le salon un homme que nous, la majorité, connaissions. Il lui a donné quelques ordres qu'il a accomplis le lendemain comme automate, et je suis sûr que s'il lui avait ordonné un assassinat, il l'aurait commis, même à beaucoup de lieues de distance de nous...
Bien d'années j'ai eu la joie de contempler les merveilles de ce Maître. Suivant l'idée prédominante parmi les spiritistes qui diffusent sans savoir ce qu’ils font, j’avais l’idée préconçue quant aux sociétés secrètes; je voulais la lumière pour tout le monde, sans monopole, sans privilèges.
Mais quand j’a vu que ces sociétés possédaient le secret pour pouvoir évoquer le double éthéré de n'importe qui, lui demander ses secrets les plus intimes, sans souvenir au moment de rentrer au corps physique, en vérifiant qu’en blessant ce corps-là le dommage répercutait sur le matériel, en me convaincant que de cette manière on pouvait tuer une personne à distance et que la victime gisait morte au lever du jour, l'assassin se moquant du médecin légal, du juge et du code pénal, bref, en étant assuré que les forces de la nature que l'on apprend à manipuler ce sont en même temps des pouvoirs bénéfiques pour l'homme moral comme d’horribles armes aux mains du méchant, j'ai compris l'importance et la nécessité impérieuse de ces sociétés initiaquites (secrètes) et que ceux qui se moquent de leur hermétisme ce sont des sots ignorants.
Les études de l'hermétisme avaient éveillé beaucoup d'intérêt en moi, en rapport des religions comparées et des cultes anciens. Blavatsky et d’autres avaient écrit avec beaucoup d’enthousiasme sur les restes archéologiques des Incas du Pérou et des Aztèques du Mexique. Dans mes colloques, je voyais l'empire de Manco Capac et celui de Moctezuma.
Ayant le Pérou plus près d’où je me trouvais, je m’y suis dirigé et pendant quelque temps, j'ai pu creuser et étudier de près les ruines de Cuzco.
J'avais pénétré à l'intérieur de Paucartambo, et assis à l'une des ruines les plus célèbres en contemplant autour de moi ce panorama sublime, que seul le possède le pays des vice-rois, il m’est survenu une espèce de vertige, une extase, dans laquelle les mystères de la nature dévoilaient devant ma vue, les vibrations du grand tout se mélangeaient dans moi, en me trouvant ainsi, un simple microcosme par rapport au macrocosme.
Moi, cellule d’homme, je me trouvais en rapport avec tout l'univers.
État dans lequel on comprend et on entrevoit la grandeur de la création; on se transporte dès les régions des effets jusqu'au monde des causes, en se baignant dans ces vibrations de l'essence divine d'une tranquillité et d'un bonheur indescriptibles.
On se sent guérir, non seulement éclairer les rayons solaires, et si toutes les sensations pouvaient être transcrites sur le papier, on me prendrait comme un halluciné.
Peu importe si l'étude de la nature dans son essence, c’est être fou mon cher lecteur, alors je suis heureux dans ma folie et je veux l’être de plus en plus.
J'ai compris alors que les livres humains ne sont rien en comparaison du livre suprême de la nature et que pour l'hermétique, il suffit ce livre. Notre philosophe allemand Jacob Bohème, a-t-il eu un autre ?, et qui parmi ces autres spéculateurs philosophiques peut être comparé à lui ?
Mon guide depuis ce moment-là a été la nature et en laissant tous les maîtres j’y recours dans ses bras affectueux.
Plus tard, devant l'Assmanshausen, au bord de notre père le Rhin, sur le canal Smith (en Terre du Feu), au Tyrol, sur la Cordillère Cantabrique d'Espagne, devant les Cataractes du Niagara, aux Alpes de Suisse et ici au Mexique dans un petit morceau de terre que l’illustre Général Treviño a baptisé sous le nom de Rincón de Marie, il m’est survenu le même phénomène mais sans le provoquer, seulement par le moyen de la méditation. J’avais donc pour mes exigences d'occultiste un défaut: je ne le maniais pas, je ne pouvais pas le produire à volonté; il me manquait la clef de ce paradis si sublime. « À sa recherche », je me suis dit.
Du Pérou je me suis dirigé en Europe dans une tournée de deux ans, visitant les principaux occultistes. J'ai assisté comme membre au Congrès Théosophique de Nuremberg, où j'ai lu un travail référant à mes études sur le culte du Soleil d’anciens Incas.
Dans ce congrès-là j'ai rétréci des relations, parmi d’autres, avec le célèbre Docteur Franz Hartmann, auteur de remarquables œuvres sur Théosophie. La clé, cependant, je ne l'ai pas obtenue...
Je me suis dirigé connaître un autre pays de mes aspirations: la patrie de Cuauhtémoc. Le destin a voulu que quelque temps après je rentre à Paris. Bien que des obligations péremptoires me réclamaient pendant le jour, il me restait la nuit de libre et j'ai été admis comme élève à l'École Hermétique, dans laquelle plus tard, son directeur m'a remis le diplôme qui accréditait mon doctorat en Kabbale. Le Docteur Encause (Papous), l'une des lumières médicales, lauréat dans les hôpitaux de Paris, ex-médecin attaché à la cour du tsar de la Russie, disciple d'Eliphas Lévi et de Philip, auteur de plus de trente œuvres universellement connues et celui qu’à Paris est connu comme le « Mage Papous », m'a donné ce que je souhaitais, en m'induisant dans le vrai sentier de l'initiation; il m'a donné les clés qui mettent l'homme consciemment aux linteaux du monde invisible, dans l'amphithéâtre de la demeure des soi-disant morts.
Le peu que j'avais expérimenté, l’insignifiant de mon savoir, je n'ai pas voulu le garder égoïstement, bien qu'il n'ait rien de nouveau pour certains, je sais qu'il est utile pour beaucoup. Depuis mes premières études jusqu'à peine quelques semaines, j'ai commencé mes conférences que de nos jours sont publiées, j'ai rempli beaucoup de cahiers de notes, et selon que j'avance, j’en prendrai du matériel.
Mes conférences contiennent la clé de tout, mais je ne la remettrai pas au lecteur, parce que je ne peux ni dois la donner mâchée, pour qu’il ne lui reste que le travail d’avaler, mais couverte. L'homme qui ne la trouve pas c’est parce qu'elle ne lui sert pas encore, ni la mérite...
Après avoir établi l'Ordre Martiniste ici au Mexique, nous avons réuni un groupe d'occultistes pour continuer avec les études. Le but principal est celui de rechercher jusqu’où elles peuvent se fusionner les observations et les expériences de chacun aux préceptes des sciences exactes et acceptées.
Il est dangereux pour ceux-là dépourvus d'une instruction solide de se perdre dans le mysticisme; mais il ne l'est pas pour celui qui est habitué à la lecture et à l'étude des sciences positives. Si nous avons eu l'occasion de voir quelque chose dans le monde psychique, nous avons assez de valeur pour l'avouer, non pour faire la fête avec le merveilleux, mais pour inviter les hommes de science à l'étude de ces forces-là si peu connues, mais de plus en plus acceptées. Les faits que je raconte ne sont pas isolés »
Vers la fin de sa deuxième décennie de vie, à peu près à 16 ans, Krumm Heller abandonne l'Allemagne pour connaître le Mexique et par la suite s'établir au Chili, comme il nous le commente. Dans ce dernier pays, il se serait marié avec Marie Louise Elisabeth Frieda Julie von Diringshofen, à l'âge de 21 ans. De cette union ils résulteraient six enfants.
Ce serait entre le Chili, le Mexique, l'Allemagne, la France et la Suisse qu'il étudierait et/ou perfectionnerait ses connaissances de Médecine et commencerait les premières expériences qui le mèneraient à redécouvrir l'ancienne et quasi oubliée science de la cure au moyen des essences et parfums. Selon il nous raconte dans son livre au sujet de ce système si intéressant « Dès l'Encens à l'Osmoterapia »: « J'ai préféré donc jusqu'à ce que les jugements professionnels aient donné leur dictamen, d’employer le terme Osmothérapie pour indiquer le processus médicinal basé sur l'emploi des parfums.
Le mot grec osme, amplement applicable à toute odeur, sans préjudice de la sensation qui assume de la propriété spécifique selon la personne, me semble plus acceptable» (Préface)
Évidement, au début cette méthode curative a causé diverses réactions, parmi celles-ci l'incrédulité et la moquerie de la part de certains, mais son efficacité serait l'argument le plus convaincant dans ces cas: « Souvent, quand j’étais médecin de régiment, quand ils me voyaient apparaître avec mes remèdes de parfums, j'ai été le cible du rire, mais beaucoup de soldats m’ont remercié plus tard quand ils ont été guéris grâce à ma méthode; et souvent les malades qui avaient déjà été guéris de cette manière, exigeaient qu'on les curent par le même traitement qu'ils trouvaient si approprié » (« Dès l'Encens à l'Osmothérapie », Chapitre XX).
D'autre part, ses fréquents voyages dans différents pays en caractère de médecin ou bien de diplomate, l’ont mis en contact avec différentes sociétés secrètes autour du monde, desquelles il a été un disciple distingué, alors il a obtenu les plus hauts degrés dans la Maçonnerie: 3 * de la Maçonnerie Universelle, 33 ' du Rite Écossais Ancien et Accepté, et 97 * du Rite Ancien et Primitif de Memphis et Mizraim.
De plus, il a eu l'occasion de connaître personnellement les personnages de l'ésotérisme les plus remarquables et distingués de son époque.
Il aurait été pendant ses recherches dans la contiguïté des ruines de Cuzco, quand il a eu l'expérience dans laquelle, selon son autobiographie, il dit: « Les mystères de la nature se dévoilaient devant ma vue... », fait à partir duquel, il connaîtrait et reprendrait le nom de son Réel Être, V. M. Huiracocha, Archevêque de la Sainte Église Gnostique.
Après avoir fait partie de plus de vingt sociétés secrètes, le V. M. Huiracocha, a fondé la F. R. A. (Fraternitas Rosecrucienne Antiqua) principalement en Amérique Latine, où il a appris à ses disciples les clés qu'il avait apprises et compilées le long de son parcours. Il est mort à Marburg en Allemagne, le 19 mai 1949.
« Comme un navire au large, chacun de nous porte sa route... Mais: quelle est cette route? Quelle carte mystérieuse la décrit-elle? Quelles ardeurs biologiques la poussent-elles ? L'homme ne se rend pas compte! Il ne voit pas, il n'entend pas ou il ne perçoit pas... Marcher sur un chemin sans savoir sa finalité, ce n'est pas un chemin. Rouler sur une route sans savoir où elle nous conduit, ce n'est pas une route. Toute notre ardeur, comme le navire, c’est de nous écarter, de fuir de la ligne d'échec »
V. Maître Huiracocha « Rose Esotérique ».
Marcher sur un chemin sans savoir sa finalité, ce n'est pas un chemin. Rouler sur une route sans savoir où elle nous conduit, ce n'est pas une route.